Dans les années 1880, ce sont les planteurs réunionnais qui initient l’introduction de la culture de la vanille à Madagascar. Connaissant le succès de cette culture sur l’île de La Réunion, ils voient en Madagascar un potentiel immense pour étendre la production de vanille. Les premières plantations voient le jour sur l’île de Nosy Bé, située au large de la côte nord-ouest de Madagascar. De là, la culture de la vanille s’étend rapidement vers les régions orientales de la grande île, notamment à Antalaha et Sambava, où le climat humide est particulièrement propice à sa culture.
L’engouement pour la vanille malgache est fulgurant. En peu de temps, la production dépasse largement celle de La Réunion. En 1929, la production malgache dépasse les 1 000 tonnes, soit plus de dix fois celle de La Réunion à la même époque. La vanille de Madagascar devient rapidement réputée pour sa qualité et son abondance sur le marché international.
Cependant, cette croissance rapide entraîne des défis majeurs pour le marché de la vanille. La surproduction cyclique crée des fluctuations de prix importantes, affectant les revenus des producteurs et la stabilité du marché. En l’absence de régulation adéquate, le secteur de la vanille à Madagascar est confronté à des défis économiques persistants.
Malgré ces difficultés, la vanille malgache demeure un pilier de l’économie du pays et une composante essentielle de l’industrie mondiale de la vanille. Son histoire tumultueuse illustre les défis auxquels sont confrontés les producteurs de vanille dans un marché en constante évolution.